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Dans l'atelier de Christian Renonciat

04 may 2020

Chers amis,

 

Le temps du déconfinement se rapproche, parait-il. En attendant, nous poursuivons la viste des ateliers de quelques artistes de la galerie. Cette semaine, nous vous emmenons chez Christian Renonciat, un artiste singulier très réputé que nous avons exposé, avec bonheur, pour la première fois à la galerie l'année dernière.

 

Si l'œuvre de Renonciat est philosophique, diablement poétique, elle résulte aussi d'un processus de fabrication long et complexe, évidemment trop résumé dans ce petit film. C'est pour cela que ce travail est unique car il procède d'une alchimie de la pensée et de la main extraordinaire. 

 

Christian Renonciat a répondu à ces trois questions concernant la crise que nous traversons :

 

Pouvez-vous continuer à travailler avec tout ce qui se passe ?

Non seulement je peux travailler mais mieux que jamais : le temps s'étend, s'assouplit, on peut s'y étendre, et y faire la planche ; et travailler avec le coude sur la portière, ce qui est délicieux...

 

Donnez-nous une ou plusieurs raisons de rester optimiste ?

L'optimiste est un imbécile heureux, certes, mais n'oublions pas que le pessimiste est un imbécile malheureux ! Le pire n'est jamais sûr.

 

Comment l'art peut-il nous aider dans la crise que nous traversons ?

L'art est l'un de ces modes qui habillent et même habitent le temps quand il s'étale en durée : on regarde longuement ce qui est autour de nous, sur les murs ; on se perd dans des lectures au long cours, qui nous font voyager incomparablement ( je suis dans le récit d'un moine du XIIe siècle en Asie, chez les Tartares.)

 

Bonne semaine à tous !

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Chez Anna-Lisa Unkuri

27 april 2020

Chers amis,

 

Nous poursuivons nos visites des ateliers d’artistes de la galerie, semaine après semaine.

 

Après Jean-Paul Agosti, Witold Pyzik, Thierry des Ouches, Denis Christophel et Bang Hai Ja, nous vous emmenons chez Anna-Lisa Unkuri.

 

C'est à Berlin qu’habite maintenant cette jeune peintre d’origine suédoise. Son œuvre est poétique et mystérieuse. Nous l'exposons régulièrement à la galerie.

 

En ce temps de confinement, Anna-Lisa Unkuri, mère de deux jeunes enfants, doit concilier vie familiale et vie d'artiste, en travaillant chez elle. Pas toujours facile... Même si pour Anna-Lisa (ceux d’entre vous qui connaissent son travail à la galerie le savent bien), la famille et les enfants sont des sources d’inspiration.

 

Anna-Lisa Unkuri a répondu aux 3 questions maintenant rituelles sur la crise que nous traversons :

 

Pouvez-vous continuer à travailler avec tout ce qui se passe ?

C’est difficile. Tout cela trouble ma concentration à créer, bien que je n’ai jamais arrêté de travailler. La pandémie laissera des traces qu’on ne peut encore identifier. Mais le travail de l'artiste doit se poursuivre, toujours.

Donnez-nous une ou plusieurs raisons de rester optimiste ? 

Ne pas savoir à quoi ressemble l'avenir est une raison suffisante pour rester optimiste...
 

Comment l’art peut-il nous aider dans la crise que nous traversons ? 

L'art est une part essentielle de la vie et peut être une ressource inestimable. Cela est notamment vrai dans les temps de crise, car l’art a une capacité à nous toucher, à exprimer et à canaliser nos émotions. La réponse du monde de l'art à la crise que nous vivons devrait être intéressante à suivre. 

 

Bonne semaine !

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Les Rencontres sur la fraternité

Le Général Christophe de Saint Chamas

22 april 2020

Nouveau temps, nouveau fonctionnement... Nous n'avons pas interrompu nos Rencontres pendant le confinement. Ce soir, le Général Christophe de Saint Chamas, actuel Gouverneur des Invalides, est intervenu par visioconférence sur le thème de "la fraternité". Tout d'abord, le Général de Saint Chamas évoque la Légion Etrangère qu'il a commandée entre 2011 et 2014. La "fraternité d'armes " est en effet inscrite au cœur de la Légion composée de soldats venant de 150 pays qui acceptent de tout quitter, de tout recommencer pour servir un pays qui n'est pas le leur, jusqu'au sacrifice de leur propre vie... Puis le Général aborde "la fraternité de la Nation" en nous faisant visiter en quelque sorte les Invalides où résident 80 pensionnaires âgés de 30 à 104 ans où aucun n'a été atteint par le Covid 19, heureusement. C'est là la vocation première des Invalides : témoigner aux soldats blessés, anciens résistants, victimes civiles des conflits, à leurs ayants droits, en toutes circonstances, la reconnaissance de la Patrie. Enfin, le Général de Saint Chamas nous parle de "la fraternité au cœur de l'épreuve" en prenant plusieurs exemples de conflits qu'il a eus à gérer en Afrique. 

Dans l'atelier de Bang Hai Ja

20 april 2020

Chers amis,
 
Nous continuons ensemble, semaine après semaine de confinement, la visite des ateliers de quelques-uns des artistes de la galerie.
 
Cette semaine, nous vous faisons découvrir l’extraordinaire atelier de Bang Hai Ja.
 
Vous voyez régulièrement à la galerie le travail de cette grande artiste sud-coréenne que nous exposons depuis près de 20 ans. Installée en France depuis 60 ans, c'est au cœur du magnifique paysage ardéchois que Bang Hai Ja réalise ces œuvres toujours empreintes de paix, de silence et de beauté.
 
Bang Hai Ja a répondu à 3 questions concernant la crise que nous traversons :
 
Pouvez-vous continuer à travailler avec tout ce qui se passe ?
Tout ce qui se passe actuellement permet aux artistes de mieux se concentrer sur leur création et de travailler à l'intériorisation de leur être.

Donnez-nous une ou plusieurs raisons de rester optimiste ?
Cette crise peut-être l'occasion de partager avec les autres de la joie et du silence.

Comment l’art peut-il nous aider dans la crise que nous traversons ?
Le rôle de l'art est de nous ouvrir à la création qui donne du sens à la vie de l'être humain.
 
Bonne semaine !

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Dans l'atelier de Denis Christophel

14 april 2020

Chers amis,
 
Cette semaine, nous vous emmenons dans l’atelier de Denis Christophel.

Celui-ci est tout le contraire d’un vaste atelier perdu en pleine campagne : il n’est pas grand, c’est une simple pièce dans un immeuble de la banlieue parisienne, on y entend les RER qui passent de l’autre côté de la Seine… 

Comme quoi, l’œuvre ne reflète pas forcément le lieu où elle est créée, les tableaux de Denis dégageant un profond silence et ouvrant vers de larges espaces géographiques et mentaux, d’une grande beauté.

Le film est intéressant car il exprime la forte concentration et l’obstination de l'artiste. Mais il est court et ne montre pas du tout le temps très long passé à réaliser les toiles...
 

Nous avons aussi posé à Denis Christophel ces 3 questions concernant la crise que nous traversons. Voici ses réponses :

 

Pouvez-vous continuer à travailler avec tout ce qui se passe ?

C'est assez difficile : l'atelier est plutôt loin de chez moi, et comme évidemment j'essaie d'éviter de prendre les transports, je m'y rends assez peu. Et impossible de peindre à l'huile dans mon appartement. Trop salissant, trop odorant...

 

Donnez-nous une ou plusieurs raisons de rester optimiste ?

Peut-être que ce long moment de confinement, pendant lequel nous réapprenons à prendre le temps de jouir des choses simples qui nous entourent, nichées dans des détails que nous n'avions pas remarqués jusqu'ici, nous permettra de prendre conscience de ce qui est vraiment important pour nous. 

 

Comment l'art peut-il nous aider dans la crise que nous traversons ?

Actuellement, l'accès à l'art nous est restreint, même si, via nos livres ou nos écrans, divers contenus sont à notre portée. Mais, pour reprendre mon précédent propos, durant cette période se manifestera assurément chez certains une sensibilité, une disposition contemplative jusqu'alors insoupçonnée ; ceux-là réaliseront que l'art n'est pas seulement un divertissement qui serait de l'ordre du supplément, mais une force vitale pour l'équilibre de notre société.
 
Bonne visite !

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Dans l'univers de Thierry des Ouches

07 april 2020

Chers amis,
 
Aujourd’hui, ce n’est pas à proprement parlé l'atelier de l’un des artistes de la galerie que nous vous faisons visiter, mais «un univers». Celui du photographe Thierry des Ouches.
 
Vous avez sans doute vu les photographies de Thierry des Ouches à la galerie, à la BNF, mais aussi ses expositions en extérieur, place Vendôme, sur l’esplanade des Invalides et au Château de Chambord où ses photographies furent montrées, toujours en très grands formats. Ces expositions donnèrent lieu à des livres magnifiques et sont mémorable!
 
Thierry des Ouches est photographe, mais il est plus que cela. C’est un artiste dont l’œuvre est imprégnée de ce qu’il est, de ce qu’il vit, de ce qu’il voit, de ce qu’il veut nous donner à voir. C’est une œuvre ultra sensible et poétique où le bon et le beau côté des choses est toujours présent. Il arrive à Thierry de pendre une caméra pour tourner des films. C’est ce qu’il a fait à notre demande pendant cette période de confinement, pour nous emmener dans son univers.
 
Nous avons aussi posé à Thierry des Ouches 3 questions de circonstance. Voici ses réponses :

 

Pouvez-vous continuer à travailler avec tout ce qui se passe ?

Concernant les commandes, bien évidemment elles sont toutes annulées. Mais cette contrainte brutale " du vide ",  m’offre la possibilité de réfléchir aux prochains projets, d’imaginer de nouveaux sujets de travail, de puiser dans notre imagination. Une imagination décuplée dans le contexte que nous traversons...

 

Donnez-nous une ou plusieurs raisons de rester optimiste ?

J’ai une absolue confiance en la médecine, dans les chercheurs, dans le personnel soignant qui nous accompagne de façon admirable. Dans l’histoire de l’humanité, toutes les crises ont eu une fin... jusqu’à la suivante.
 
Comment l'art peut-il nous aider dans la crise que nous traversons ?
Pour ceux qui s'en nourrissent, l'art peut être une source d'évasion intérieure, d'exotisme et de proximité, de rêves éveillés. Pour ceux qui en sont la source, un tremplin, une opportunité de remise en question qui se doit de déboucher sur une création plus forte encore, plus radicale. Il nous faut essayer de prendre ce temps qui nous est offert sous la contrainte comme une formidable opportunité.
 
Bonne semaine !
 
 

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