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Rencontre avec Jean de Loisy

05 october 2016

Mercredi 5 octobre avait lieu à la Galerie Guillaume la première rencontre du cycle de Rencontres autour de la beauté, avec Jean de Loisy, l'une des personnalités les plus en vue du monde de l'art contemporain en France. Jean de Loisy est en effet président du Palais de Tokyo depuis 2011, commissaire de multiples expositions, dont la dernière Nuit blanche à Paris, après avoir été conservateur à la Fondation Cartier et au Centre Pompidou. Qu'est-ce que la beauté, notamment celle des œuvres d'art ? Qu'est-ce que la beauté pour Jean de Loisy, qui a organisé l'exposition "La Beauté" à Avignon en 2000 ? Que répond-il aux détracteurs de l'art le plus contemporain, souvent déconcertés en visitant le Palais de Tokyo ? Pour illustrer son propos, Jean de Loisy a montré quantité d'images d'œuvres d'art remontant à la nuit des temps, certaines objectivement effrayantes, comme une immense sculpture pré-colombienne chargée de symboles morbides. Jusqu'à la sanguinolente "Nature morte avec une tête d'agneau" de Goya, l'un des chefs d'œuvres du maître espagnol conservé au Louvre, qu'il met sur le même plan qu'une œuvre de Damien Hirst, le sulfureux artiste contemporain britannique. Jean de Loisy dit ne pas savoir toujours s'il y a une différence entre la beauté et la laideur. Par contre, les œuvres diffèrent toujours par leur sens ou leur non sens, la force qu'elles portent, et c'est avant tout cela qui l'intéresse. Il conclut son intervention en demandant de "faire confiance aux artistes, eux qui nous rendent plus vastes que ce que nous sommes, qui révèlent la part d'illimité qui est en nous".

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Vernissage "Mémoires de mains" de Nikos Aliagas

20 september 2016

Nikos Aliagas est la star de la télévision que l'on connaît, idole des jeunes. On sait moins qu'il exerce depuis quelques années des talents de photographe. On sait encore moins qu'il est le fils d'un petit tailleur grec qui a immigré avec sa famille en France il y a cinquante ans, sans un sou, et qu'il a subi dans son enfance ce qu'il qualifie lui-même de "racisme social". C'est cette histoire qui sous-tend finalement l'exposition "Mémoires de mains" de Nikos présentée jusqu'au 1er octobre à la Galerie Guillaume, et dont le vernissage était hier soir. À l'origine de l'exposition eut lieu une rencontre entre Nikos Aliagas et Dominic Dormeuil, qui préside la maison éponyme, fabricant des fameux tissus, entreprise familiale depuis 174 ans. Dominic Dormeuil a demandé à Nikos d'aller photographier les artisans des ses ateliers centenaires, qui détiennent "dans leurs mains" un savoir-faire exceptionnel. Nikos a tout de suite accepté, pour rendre hommage à tous ces gens bien sûr, mais surtout pour rendre hommage à son père, parce qu'il sait d'où il vient et ce que signifient les valeurs familiales et de transmission. Les profits de l'exposition seront reversés à l'association Grégory Lemarchal contre la mucoviscidose.





















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Rencontre avec Frédéric Donnedieu de Vabres

14 september 2016

Mercredi 14 septembre avait lieu à la Galerie Guillaume la première rencontre de l'année du cycle sur le thème du "courage". Avec Frédéric Donnedieu de Vabres, dans la vie président-fondateur du cabinet Arsene Taxand, spécialisé en droit fiscal. C'est une corrida où l'emmène sa mère, alors qu'il n'a que 12 ans, qui est le choc déclencheur. Le début d'une grande aventure qui mènera Frédéric à descendre dans l'arène à son tour quelques dizaines d'années plus tard. Les toros deviennent une passion dévorante et il crée avec sa femme un élevage conséquent. Mais cela ne suffit pas. Il faut aller jusqu'au bout de la passion. Vaincre ses peurs. Toucher ce que font les toreros professionnels qui "laissent leur corps à l'autel". Approcher le sacrifice. Car toréer n'est rien d'autre qu'un combat entre la vie et la mort. C'est pour cela qu'il faut tuer le toro. Pour que la vie gagne. Modeste, Frédéric Donnedieu de Vabres conclut son intervention en disant : " Le vrai courage, c'est autre chose : c'est le dépassement de soi qui sert aux autres..."

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Conférence de Stéphane Coviaux / Pierre Wemaëre

07 july 2016

Dans le cadre de l'exposition consacrée à Pierre Wemaëre, Stéphane Coviaux, conférencier et historien de l'art, a commenté une œuvre majeure de l’artiste "Viens me voir" de 2000. Stéphane Coviaux a révélé les aspects cachés de ce très grand tableau, par exemple en faisant remarquer ses nuances de tons qui restent parfois inaperçues au premier coup d’œil. En appliquant l’approche « archéologique », c’est-à-dire en étudiant la superposition des couches de la peinture, Stéphane Coviaux a donné une autre vision de ce tableau exceptionnel et a permis aux nombreux participants de découvrir l'œuvre de Pierre Wemaëre d’une autre façon. Cette rencontre enrichissante a permis de mieux comprendre et d'apprécier la personnalité exceptionnelle de l’artiste et son travail si singulier.











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Rencontre avec Rémi Brague

15 june 2016

Rémi Brague, philosophe et éminent spécialiste de la philosophie médiévale arabe et juive, était le dernier invité des 10 Rencontres qui ont eu lieu à la Galerie Guillaume depuis septembre 2015 sur le thème "vivre en vérité". Le parcours universitaire et d'auteur de Rémi Brague est exceptionnel. L'homme, qui est de grande culture, est en même temps très humble. Dans son dernier livre "Où va l'histoire ?" qui a succédé au "Règne de l'homme" en 2015, le mot "vérité" est souvent présent ou écrit en filigrane. Au cours de la soirée, Rémi Brague a notamment répondu aux questions suivantes: Quand être certain que notre conviction est la vérité ? Y a-t-il une vérité commune aujourd'hui ? La vérité est-elle transmissible ? Etc.











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Rencontre avec Michel Pastoureau

02 june 2016

Dans le cadre des rencontres "Art et Vérité", et au milieu des toiles hautes en couleurs de Pierre Wemaëre, la Galerie Guillaume a reçu l'historien Michel Pastoureau. Michel Pastoureau est un personnage extraordinaire. Modeste et jovial, il est aujourd'hui le grand spécialiste mondial des couleurs avec cinquante années de recherche sur ce thème. Il raconte qu'au début on se moquait de lui et qu'il a eu beaucoup de mal à imposer son sujet. Pourtant, ce sont maintenant plus de quarante livres de référence qu'il a écrits, certains très savants, d'autres qui vulgarisent une matière compliquée et théorique. Ce que Michel Pastoureau nous a dit était passionnant. En très bref résumé : "La couleur est d'abord un fait de société. Il n'y a pas de vérité transculturelle de la couleur."













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