La Galerie Guillaume a été très honorée de recevoir le professeur Raphaël Gaillard, nouvel invité des Rencontres de la galerie, cette année sur le thème « Perspectives ». En effet, le parcours de Raphaël Gaillard est remarquable : fils d’une professeure d’allemand et d’un psychanalyste, issu d’une famille dans laquelle la musique et la littérature étaient des valeurs essentielles et des pratiques quotidiennes, Raphaël Gaillard a un double « cursus » de normalien et de psychiatre. Il dirige actuellement le pôle hospitalo-universitaire de psychiatrie de l’hôpital Sainte-Anne et est professeur de psychiatrie. Dans son métier qui n’est pas rien (Sainte-Anne reçoit 12000 patients par an), Raphaël Gaillard s’attache « à trouver les mots justes, car parfois un seul mot permet de mettre en harmonie le psychiatre et le patient, il y a quelque chose de musical à ce moment, il y a une harmonie, c’est un moment d’accordage de grâce pour le psychiatre ». Avec des mots simples, Raphaël Gaillard parle des liens entre folie et créativité qu’il explore dans un livre passionnant « Un coup de hache dans la tête » (2022, Grasset), mais aussi des effets de l’IA sur nos cerveaux « soumis à très rude épreuve », qu’il détaille dans « L’homme augmenté, futurs de nos cerveaux » (2024, Grasset). Raphaël Gaillard, homme complet, a été élu à l’Académie française en 2024.

A l'occasion de la nouvelle exposition d'Yves Lévêque à la Galerie Guillaume, Guillaume Sébastien vous emmène chez des collectionneurs du peintre. Ici, chez Serge et Adrienne, trufficulteurs installés près de Chinon, qui possèdent un très grand et beau tableau d'Yves Lévêque acheté dans des conditions particulières et amusantes... Ceci confirme que l'acquisition d’une œuvre d’art à deux est souvent une opération difficile, qui se complique davantage lorsque l’un des deux s’est lancé sans l’accord de l’autre... Bonne visite !

Chaque semaine, pendant la nouvelle exposition que la Galerie Guillaume consacre à Yves Lévêque, Guillaume Sébastien vous emmène chez des collectionneurs d’Yves Lévêque. Aujourd’hui, à Venise, chez un collectionneur d’Yves Lévêque un peu particulier : la Fondation Valmont. La Fondation Valmont a été fondée par Didier Guillon, grand collectionneur d’art contemporain et d’Yves Lévêque en particulier. Sa collection d’œuvres d’Yves Lévêque avait en fait été initiée dans les années 1960 par son père, Claude Guillon, qui avait créé le premier lait de toilette pour bébé, Mustela, en 1950. Avec une grande fidélité, Didier Guillon poursuit l’œuvre de son père et continue aujourd’hui encore de collectionner des toiles très récentes d’Yves Lévêque. Il témoigne ainsi de l'engagement de plusieurs générations d’une même famille auprès d’un artiste, ce qui est rare et tout à fait remarquable. La collection de la famille Guillon recouvre ainsi la plupart des périodes d’Yves Lévêque, des années 60 jusqu’à aujourd’hui. Bonne visite !

« Tout vient de l’enfance ! » C’est ainsi que Denis Laming, invité hier soir des Rencontres de la Galerie Guillaume (cette année sur le thème « Perspectives ») commence son intervention. Dès l’âge de 3-4 ans, Denis Laming a envie de devenir architecte. Fils d’une artiste et d’un père ingénieur, le jeune Denis voit défiler chez lui des personnalités qui développent son imaginaire, qui lui donnent « l’envie de l’ailleurs ». Diplômé des Beaux-Arts de Paris, architecte DPLG, Denis Laming ouvre en 1977 son agence. Très jeune (il n’a que 34 ans), il est appelé en 1984 par René Monory pour concevoir le Futuroscope de Poitiers, son grand projet dont le développement fut considérable. Ensuite, la carrière de Denis Laming s’ouvre à l’international, notamment en Chine où il applique sa réflexion sur la ville du futur « qui ne doit pas être un lieu robotisé mais un endroit d’interactions et d’émotions ». En Chine, Denis Laming conçoit nombre de réalisations pour des villes nouvelles, ainsi que des plans d’urbanisme, à Shenzhen, Wuhan, Pékin, etc. En 2019, Denis Laming est l’un des architectes qui ont proposé un projet pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris après l’incendie. Tout au long de son intervention, on ressent que Denis Laming, homme élégant et modeste, grand architecte, a gardé son âme d’artiste.