Clara Gaymard était l’invitée des Rencontres de la Galerie Guillaume, cette année sur le thème « Transmettre ». Issue d'une famille d'artistes (son oncle est le peintre Philippe Lejeune), énarque, très proche de Jacques Chirac, Clara Gaymard a occupé dans l’administration de hautes fonctions, puis a été présidente de General Electric France, avant de co-fonder Raise avec Gonzague de Blignières, un fonds d’investissement important tourné vers la « finance philanthropique ». Mère de neuf enfants, Clara Gaymard aborde naturellement le thème de la transmission. Clara Gaymard dit que les valeurs reçues de ses parents se sont confrontées bientôt à la réalité de la génération de ses enfants. Cela s’est traduit par l’écriture d’un livre, « Faut qu’on en parle, le monde a changé » (Plon, 2016), un dialogue percutant avec sa fille Bérénice. Clara Gaymard conclut la soirée en évoquant sa marche solitaire d’un mois en 2023 sur la Via Francigena, un chemin ancien qui conduit à Jérusalem en traversant toute l’Italie. Elle vient de faire de ce périple italien un carnet de bord très intime, « Ma Francigena » (L’éditeur à part).

La Galerie Guillaume a accueilli avec plaisir Marie-José Beÿeler Greiveldinger, soprano, qui a donné un récital Laudate Notre-Dame. Marie-José était accompagnée à l'orgue par Rebecca Tournant. La programme fut riche et éclectique, de Rameau à Poulenc, en finissant bien sûr par le Laudate Dominum de Mozart qui avait été chanté la veille à Notre-Dame lors de la réouverture de la cathédrale. Le concert s’est déroulé au milieu d’une exposition de Vierges que François-Xavier de Boissoudy avait spécialement peintes pour l’occasion. Exposition flash Notre Dame de François-Xavier de Boissoudy dimanche 8 décembr et lundi 9 décembre 2024 de 14h à 19h. Catalogue des œuvres sur demande par mail : gg@galerieguillaume.com

Antoine De Suremain, qualifié il y a quelques mois d’ « influenceur » de la nouvelle génération par un grand magazine, était l’invité des Rencontres « Next Gen » de la galerie, destinées aux jeunes de 25-40 ans. Antoine de Suremain raconte son itinéraire singulier, sa vie d’aventurier, d’explorateur plus exactement. Pas au bout du monde, mais ici, à notre porte, en France. La France et son patrimoine naturel, c'est son cheval de bataille. Nul besoin d’aller ailleurs pour quérir la beauté, l'exotisme. Antoine de Suremain a creusé cette aventure en sillonnant la France dans tous les sens. Il témoigne de son émerveillement sur un compte Instagram à grand succès (« Antoineexplorelafrance », 150000 abonnés), dans des films destinés aux enfants sur Canal+ (« Antoine l’Aventure » ), dans un nouveau livre (« Marche au désert, sur le chemin de Saint-Guilhem », Salvator), et en transmettant ses valeurs simples auprès d’autres jeunes.

Vernissage de la nouvelle exposition de Jérémie Lenoir "Lisières", en présence de l'artiste. Cette nouvelle série présente les photos les plus récentes de Jérémie Lenoir prises avec sa façon sigulière dans la vallée de la Seine, entre Paris et Le Havre. Exposition accompagnée de l'édition d'un nouveau livre "Marges" avec des textes de Pierre Wat et de Fabien Ribery.

L'art du parfum... Soirée plaisir des sens intense à la galerie ! A l'occasion de la fin de l'exposition "Métanoïa" de Jean-Paul Agosti, la galerie a accueilli Karine Vinchon-Spehner qui fait un métier rare : parfumeur, « nez », c’est-à-dire créatrice de parfums. Karine évoque son métier qu'elle exerce chez Robertet, un fleuron français et familial, leader mondial des matières naturelles, installé à Grasse. Puis elle explique qu'à partir du plus grand tableau de l’exposition de Jean-Paul Agosti, le triptyque d’aquarelles nommé « Jardins de la métamorphose », elle a créé un parfum composé de sept essences. Les participants à l'évènement doivent deviner la couleur puis la fleur ou le fruit qui se cachent derrière l’odeur. C’est le genêt qui a inspiré Karine pour le jaune de l’œuvre, la baie rose pour les roses, le patchouli pour les bruns, etc. Les sens voyagent loin, en Italie, en Indonésie... Enfin, le grand moment arrive : le parfum créé par Karine Vinchon-Spehner à partir de toutes ces essences est révélé. Avec l’œuvre d’Agosti qui fait face. Tous les sens se combinent ! Karine Vinchon-Spehner a donné un nom à ce nouveau parfum : « Métamorphose »... 

Anne Dauphine Julliand était l’invitée des Rencontres de la Galerie Guillaume dont le thème est cette année « Transmettre ». Anne-Dauphine nous parle d’abord de l’association « Ce qui compte vraiment » qu’elle a créée avec l’idée de mettre en relation des lycéens et des personnes âgées, les jeunes recueillant tout au long d’une année les souvenirs des anciens, jusqu’à l’édition d’un livre de mémoires remis en grande pompe aux protagonistes. Comme tout projet qui grandit, l'association a besoin de moyens humains et financiers pour poursuivre cette belle œuvre de transmission. Puis Anne-Dauphine évoque ses quatre enfants, Thaïs, Azylis, Gaspard, morts en 2007, 2017 et 2022, et Arthur qui leur survit, de ce qu’elle souhaite lui transmettre. Sa force étonnante, apparente (Anne-Dauphine Julliand insiste : « Les épreuves ne rendent pas forts »), on la retrouve dans son dernier livre, « Ajouter de la vie aux jours » (Les Arènes), magnifique, où, de façon mystérieuse, elle parvient à traverser ses propres souffrances pour s’adresser à tout à chacun, de façon universelle.